The Sadness – Film d’horreur extrême – Avis Critique

Les récompenses du film The Sadness sont méritées. La jeune Regina Lei interprète à la perfection son rôle de Kat en étant notamment splendidement flegmatique quand un homme d’affaire commence à la harceler dans le métro. Le réalisateur Rob Jabbaz signe avec The Sadness un film au rythme très rapide qui maintient un très bon suspens de la première minute à la dernière minute en s’aidant de litres de sang qui giclent en abondance des corps mutilés ! Le scénario qui explique bien les propriétés du virus et le comportement des personnes infectées ne va pas plus loin que ça en se limitant à des courses poursuites entre zombies et personnes saines dans Taipei, la capitale de Taïwan. Et c’est bien dommage que le scénario n’ait pas plus d’envergure puisque toute cette horreur et toute cette violence n’ont dès lors aucune justification à contrario de Pasolini qui réalisait un cinéma éminemment politique en utilisant la force de ses images. Et c’est bien pour cela que The Sadness est un film d’horreur extrême mais reste simplement un film d’horreur extrême. Pour être honnête, on croit dur comme fer que le scénario va prendre de l’essor quand une personne infectée s’empare du système d’alerte de Taipei, qui permet de parler à toute la ville grâce à des mégaphones installés sur des piliers, en commençant à énumérer les sévices corporels et sexuels que les personnes non infectées vont subir (les femmes allant être « baisées dans la rue comme des chiennes ») : la scène est aussi dystopique que surréaliste ! Hélas, le scénario n’a pas pris l’ampleur qu’il aurait dû prendre à ce moment en se cantonnant de suivre les parcours de Kat et Jim qui tentent de survivre dans cet enfer ! Notre critique de The Sadness se doit d’être relativisée en faisant un constat d’efficacité dans l’horreur horrible pour ce film qui dépasse beaucoup de limites tout en étant dès lors destiné à un public très averti : cette mise en garde est à prendre en considération.