Une affaire de détails | Film sombre | Avis Critique

Avec son atmosphère très sombre, Une affaire de détails est un film qui se situe clairement dans la lignée des films policiers / thrillers à frissons des années 90 comme Le silence des agneaux ou Seven, d’ailleurs l’action de Une affaire de détails se situe dans les années 90 avec pour repère temporel la chanson d’ouverture (voir notre vidéo) Roam des B-52’s (1989, si je ne me trompe pas). Les trois acteurs oscarisés illuminent Une affaire de détails par leur présence forte. Face au duo de flics pugnaces, le comédien qui a porté le costume du Joker dans Suicide Squad se la joue plus glaçant que jamais dans la peau de l’étrange Albert Sparma. Au côté de ce trio étoilé, on retrouve Natalie Morales, Terry Kinney, Chris Bauer, Joris Jarsky, Isabel Arraiza et Michael Hyatt. Si la production est assurée par Mark Johnson (Breaking Bad, Rain Man), la musique est signée Thomas Newman, connu notamment pour avoir composé les bandes originales de La Ligne Verte, Six Feet Under, Skyfall, ou 1917. Du coup, Une affaire de détails coche toutes les cases du genre :

👁 Histoire pesante avec un malaise sous-jacent
👁 Scènes qui font vraiment peur
👁 Dialogues à multiples sens avec des multiples pistes de recherches
👁 Personnages principaux mal dans leurs peaux
👁 Jeune femme victime du meurtrier sadique

Mais attention car ce genre de film avec des lenteurs et des longs dialogues et un scénario tordu (avec les personnages tordus qui vont avec) peut ne pas plaire à tout le monde. Ce n’est pas un film policier 100 % action à l’américaine avec 80 plans par minute. Non, ici, on prend son temps, on laisse une atmosphère suffocante s’installer, l’enquête progresse laborieusement, on ne sait pas quels sont les secrets mais ils ne doivent pas être beaux… Tout n’est pas évident alors vous regarderez même peut-être une seconde fois les 10 dernières minutes pour bien analyser les faits. Eh oui, on réfléchit, on entre dans le film… ou pas.