Il mio nome è Vendetta | Avis | Film Netflix percutant

Le film Il mio nome è Vendetta s’articule principalement autour du père qui était un tueur pour la N’drangheta, la mafia calabraise, et qui a été rattrapé par son passé ainsi Santo, le père, est par conséquent rompu à toutes les techniques d’assassinat. On retrouve avec Santo dans Il mio nome è Vendetta la même ambivalence qu’avec Ciro dans Gomorra où le destin tragique de ces hommes est tracé à l’avance par leur famille et leur ville natale alors que Santo et Ciro, même s’ils sont des tueurs sans pitié, aspirent à une vie paisible (je vous invite à voir ou revoir le film L’immortale spin-off de la série Gomorra pour bénéficier d’un véritable éclairage sur la jeunesse de Ciro). Il mio nome è Vendetta reprend donc les codes de la tragédie antique puisque son passé rattrape Santo en l’empêchant de déjouer la fatalité de son existence. Simultanément, Sofia gagne en assurance et en puissance tout au long du film pour, toujours selon les codes d’une tragédie antique, occuper peu à peu la place de son père comme si sa destinée était déjà écrite. Le bon scénario arrive à définir des personnages non manichéens et à créer des véritables enjeux grâce à une réalisation inspirée qui trouve sa propre voie dans un style proche de ceux de Gomorra et Suburra mais en s’en différenciant grâce à des montages parfois ultra-rapides (très efficaces) ou grâce à une profusion de grands angles (parfois un peu trop marqués). Il mio nome è Vendetta a sa propre identité ! Bon, ceci écrit, au niveau des combats et des meurtres, c’est la même barbarie glaciale et percutante que dans Gomorra et Suburra ! Ces explications sur Il mio nome è Vendetta devraient vous permettre de mieux comprendre le début du film Il mio nome è Vendetta et la fin du film Il mio nome è Vendetta avec Alessandro Gassmann.