RÉSUMÉ du film La colline où rugissent les lionnes
Trois adolescentes sans argent et sans espoir d’avenir dans un petit village du Kosovo décident de cambrioler des magasins pour changer le cours de leur vie. Les trois jeunes femmes unies entre elles par un lien presque fusionnel entre amitié et amour lesbien ne peuvent pas se résoudre à un futur dénué de toute perspective qui se résume au mieux à reprendre le salon de coiffure de sa mère ou sinon à sombrer dans la prostitution amateur alors elles vont commettre l’irréparable en pillant ensemble les commerces des alentours. Ce résumé de La colline où rugissent les lionnes reste volontairement concis afin de ne pas altérer votre plaisir lorsque vous découvrirez ce film en DVD.
BANDE-ANNONCE du film La colline où rugissent les lionnes
CANNES
CRITIQUE du film La colline où rugissent les lionnes
Sélection officielle de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, le film La colline où rugissent les lionnes est un véritable choc visuel tellement les images du Kosovo en lumière naturelle sont magnifiques avec des cadrages parfaits et des actrices au jeu irréprochable. On est immédiatement quasiment envoûté par ce film tellement sa tonalité s’avère juste et humaine ! Sauf que, sauf que hélas, sauf que le scénario n’arrive pas à créer un véritable suspens ! L’histoire part dans plusieurs directions sans définir un enjeu clair alors on n’arrive pas à être impliqué dans le film même si, certes, on ne s’ennuie pas. En fait, La colline où rugissent les lionnes est presque à mi-chemin entre un documentaire sur la vie quotidienne de trois adolescentes dans un petit village du Kosovo et un film sur leurs aventures. On est submergé par la beauté des images et par le talent des actrices mais le film ne réussit pas à démarrer bien que, à plusieurs reprises, on a vraiment l’impression que les enjeux vont être enfin définis et nous faire palpiter… car on a vraiment envie de palpiter avec ces trois filles ! Mais non, à chaque fois qu’un sujet arrive dans le film, on a l’impression qu’il est effleuré sans aller aussi loin que notre intérêt l’aurait souhaité : les filles malmenées et menacées car l’amant de l’une d’elles refuse désormais de travailler pour la mafia locale, une adolescente dont les parents sont décédés confiée à un oncle incestueux, la relation lesbienne entre deux adolescentes, les cambriolages qui rapportent enfin de l’argent, une quatrième adolescente en perte de ses racines car elle vit désormais à Paris, les difficultés des adolescentes pour entrer à l’université…
La colline où rugissent les lionnes souligne le phénomène de la prostitution occasionnelle au Kosovo
Tout cela est pourtant très bien filmé mais il manque un lien entre toutes les scènes et surtout un développement de certaines scènes pour créer une tension qui nous ferait plonger dans le film ! Par exemple, lorsque les trois adolescentes remarquent qu’une copine qui se promène devant elles est très bien habillée avec des vêtements neufs alors elles lui demandent si elle a fait la « pute », on ne sait pas encore s’il s’agit d’une insulte ou d’une réalité mais, quelques scènes plus tard, lorsqu’une adolescente revient chez elle avec de l’argent alors il est clair pour son père qu’elle a fait la « pute » (bien que cet argent provienne des cambriolages) et il la chasse du domicile familial : ces 2 scènes permettent de comprendre que la prostitution occasionnelle est un des seuls moyens de s’en sortir pour une jeune et jolie villageoise au Kosovo aujourd’hui mais on n’en saura pas plus, hélas. De la même manière, les rapports avec la mafia locale (ou simplement les voyous locaux) sont effleurés sans qu’on en sache suffisamment pour avoir vraiment peur. C’est d’autant plus dommage que La colline où rugissent les lionnes est un film court (84 minutes) et il était donc tout à fait possible de développer plusieurs sujets laissés en jachère. Et le film La colline où rugissent les lionnes perd parfois son sens à force d’être trop allusif ainsi la dernière image du film qui est graphiquement superbe avec les trois jeunes femmes nues (je ne détaillerai pas d’avantage la scène) s’avère, pour moi, difficilement compréhensible.
La colline où rugissent les lionnes est un film de la jeune réalisatrice Luàna Bajrami
Cependant, il faut bien l’avouer, on ne s’ennuie pas une seconde, on partage avec plaisir les instants de vie (ou de survie) de ces trois adolescentes, leurs souffles, leurs rires, leur torpeur, on est avec elles sur la colline au Kosovo, on sent presque le soleil sur notre peau. La proximité avec ces adolescentes est sans doute due à la jeune réalisatrice franco-kosovare Luàna Bajrami qui a vécu elle-même son adolescence dans un petit village du Kosovo. Et puis, si l’on n’est pas capté par le récit, on est fasciné par la beauté des images et leurs couleurs dans lesquelles les trois adolescentes s’épanouissent : il y a vraiment une grande beauté visuelle dans ce film mais il s’agit d’une beauté simple et naturelle non démonstrative donc très touchante. Les scènes dans la piscine abandonnée ou près du lac sont enchanteresses par leur frugalité qui met en valeur les corps qui s’associent aux matières et couleurs. Même certaines scènes assez dures telles que la jeune femme qui marche poitrine nue sur une petite route du Kosovo en couvrant ses seins nus avec ses mains sont fascinantes par leur sincérité et leur beauté graphique. Et quand, pour la énième fois, on a l’impression que le film va enfin partir quand les adolescentes écoutent du rock kosovar à fond dans leur voiture en allant faire un braquage alors on s’aperçoit que, pour la énième fois, le film ne part pas mais on a vécu un beau et vrai moment de vie dans cette voiture avec ces filles ; ce moment parfait surpasse en justesse des dizaines de scènes similaires du cinéma hollywoodien ! Les trois jeunes actrices, Flaka Latifi, Uratë Shabani, Era Balaj, jouent avec une sincérité et une générosité (la superbe Era Balaj chevauche nue son amant lorsqu’elle lui fait l’amour !) qui nous embarquent avec elles pour suivre le moindre de leurs gestes et la moindre de leur respiration avec une admiration époustouflée.
Une critique très positive pour La colline où rugissent les lionnes
La critique presse de La colline où rugissent les lionnes est dans l’ensemble très positive en regrettant à l’image d’Avisrama la faiblesse du scénario avec, ainsi, évidemment des critiques plus mitigées telles que celles de Télérama ou de Libération. Pour notre part, nous apprécions grandement que le film soit uniquement disponible en version originale sous-titrée en français sur le DVD car une version doublée aurait sans doute retiré beaucoup de spontanéité et de naturel à la diction des jeunes actrices mais nous regrettons que La colline où rugissent les lionnes soit justement uniquement disponible en DVD car les images de ce film méritaient incontestablement le support Blu-ray. Quoi qu’il en soit, ici à Avisrama, notre critique de La colline où rugissent les lionnes est vraiment positive car il s’agit d’un très beau moment de cinéma et d’humanité… qui donne même envie d’aller visiter le Kosovo !
AVIS sur le film La colline où rugissent les lionnes
Oui, notre avis sur La colline où rugissent les lionnes est très enthousiaste car on a rarement filmé des adolescentes avec une telle justesse et une telle empathie dans un film servi par des images resplendissantes de beauté naturelle même si on regrette une histoire trop peu développée qui n’arrive pas à accrocher ses spectatrices et spectateurs. On passe un très bon moment devant ce film qui nous fait découvrir trois adolescentes d’aujourd’hui dans leur petit village du Kosovo et qui, surtout, est vraiment riche d’une belle humanité.
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La colline où rugissent les lionnes - DVD
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AFFICHE du film La colline où rugissent les lionnes
ÉDITEUR du DVD La colline où rugissent les lionnes
Le DVD du film La colline où rugissent les lionnes est édité par Le Pacte.
Les photos, textes, illustrations, vidéos et documents sont les propriétés de leurs auteurs et éditeurs respectifs.
Photos © Orëzanë Films – Vents Contraires – Acajou Productions
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