Master Gardener | Film fort

Notre critique de Master Gardener est très favorable car Paul Schrader impose un rythme lent sur une photographie magnifique pour faire ressentir toute la force de rédemption du Maître jardinier mais aussi toute sa quiétude à avoir trouvé sa place en accord avec la nature tandis que les enjeux forts du film créent une tension palpable presque moite ! La relation charnelle dénuée de sentiments entre la propriétaire mûre des jardins botaniques et le Maître jardinier très stylé s’inscrit dans la ligne de la relation de Richard Gere avec ses clientes plus âgées que lui dans le film American Gigolo de Paul Schrader. Puis Paul Schrader substitue à cette relation charnelle mécanique sous la domination de la propriétaire des jardins une autre relation charnelle passionnelle sous la domination de la petite-nièce de la propriétaire. Ainsi les deux amantes du Maître jardinier sont deux femmes dominantes voire dominatrices puisque le Maître jardinier s’agenouille nu aux pieds de Maya la petite-nièce ! Puis le Maître jardinier accepte de respecter les ordres de Maya avant de lui offrir docilement un cunnilingus : une scène rare au cinéma méritant d’être remarquée comme dans les films récents mettant à l’honneur ce plaisir intime féminin tels que À travers ma fenêtre L’amour pour horizon de Marçal Forés ou Girl at the Window de Mark Hartley ou Love again de Drake Doremus ou Sharp Stick de Lena Dunham ou encore Ils ne pensent vraiment qu’à ça de Granz Henman.