Underground Fights | Film réussi

Notre critique de Underground Fights est favorable car ce film réalisé par Christian Sesma a su mettre en place des personnages complexes non manichéens chacun emprisonné dans un écheveau de menaces et de dettes façonné par des relations troubles voire très ambiguës d’interdépendance. L’actrice Jaime King interprète magistralement l’inspectrice de police Ellen Ridgway totalement corrompue dans un trafic de drogue avec les cartels tandis qu’elle maintient sous sa coupe Sage Parker un organisateur de combats clandestins interprété au souffle près par Dermot Mulroney en lui disant froidement avec une altitude altière de dominatrice « Je devrais vous menotter au poteau qui est derrière moi » pour entendre la réponse « Je ne peux pas dire que ça me déplairait ». Mais la même Ellen Ridgey inspectrice de police aux allures de Maîtresse impitoyable s’avère elle aussi sous la coupe d’un gang ! L’autre relation forte qui donne tout son sens au film Underground Fights en fournissant l’explication du début du film Underground Fights tout comme l’explication de la fin du film Underground Fights est le lien de la fraternité entre Max ex entraineur de combattants de fight club si endetté que sa vie est en jeu dont le frère vétéran s’est suicidé après sa démobilisation et Duffy également vétéran en errance dans un no man’s land existentiel. Max veut aider Duffy car il est traumatisé par la mort de son frère tout en voulant simultanément essayer de rembourser sa dette grâce à lui et, parallèlement, Duffy en quête de rédemption veut aider Max car il se sent toujours responsable de la mort d’un de ses frères d’armes tout en ayant besoin d’argent pour survivre. Max héberge Duffy chez sa sœur Rachel dont l’ex compagnon violent et père de sa fille adolescente a volé des dizaines de milliers de dollars à Ellen Ridgey avant de cacher l’argent au domicile de Rachel ! Dans cette toile d’araignée de personnages aux destins croisés et aux intérêts opposés ou convergents, Duffy et d’autres hommes ou femmes en perdition participent aux combats clandestins qui ont pour seule règle « La règle c’est qu’il n’y en a pas » selon les paroles d’un organisateur !