La rose la plus rouge s’épanouit – Critique de la BD

Avis Critique en une note
Mesure du plaisir à lire la BD 87%

RÉSUMÉ de la BD La rose la plus rouge s'épanouit

La légende urbaine voudrait que Leonardo DiCaprio ait enchaîné trente-deux conquêtes – toutes de sublimes top models  – mais sans tomber amoureux d’une seule. Faut-il en chercher les raisons dans les arcanes de la société de consommation et sa propension au narcissisme ? Dans les lois de la biologie ? Ou, tout bêtement, dans le fait que ce cher Leo ne soit pas encore tombé sur la bonne ? Et nous, dans tout ça, sommes-nous, comme lui, des complexés de l’engagement ?
Liv Strömquist, que l’on ne présente plus, a choisi d’intituler son nouvel album La Rose la plus rouge s’épanouit, en référence et hommage à un vers de la poétesse américaine féministe Hilda Doolittle (H.D.) qui, dans sa vie comme dans ses écrits, prônait des amours libérées. Une nouvelle occasion pour elle de disséquer les comportements amoureux à l’ère du capitalisme tardif et de les interroger : comment maîtriser les élans du cœur ? Que faire en cas de chagrin d’amour ? Pourquoi les histoires d’amour finissent-elles mal, en général… ? Et pourquoi certaines personnes papillonnent-elles sans jamais se poser ?
Avec sa pertinence et son humour habituels, l’auteure entrechoque les références attendues et d’autres qui le sont moins – entre Beyoncé, les Schtroumpfs, des acteurs de télé-réalité, Jésus ou encore des sociologues… – pour sonder les coulisses de la passion. Savez-vous que Socrate était un véritable don Juan avant l’heure, ou bien ce qu’est devenu Thésée, une fois le fil amoureux d’Ariane rompu ? Ou, encore, connaissez-vous Lady Caroline Lamb, ici érigée en modèle, dont les coquetteries avec Lord Byron ont défrayé la chronique de l’époque ? Autant d’exemples qui permettent à Liv Strömquist de dévoiler une véritable anatomie de l’éros en quelques battements…

Bande dessinée
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CRITIQUE de la bande dessinée La rose la plus rouge s'épanouit

En s’appuyant sur des textes d’auteurs tels que Roland Barthes ou Georges Bataille et surtout Eva Illouz, l’autrice utilise le vecteur de la bande dessinée en forme d’essai pour nous expliquer que l’amour s’oriente de plus en plus vers le consumérisme où une personne « aime » l’autre personne comme si elle achetait une voiture… pour la revendre d’occasion quelques semaines plus tard car elle ne lui plait plus… avant de s’acheter UNE AUTRE voiture… pour la revendre quelques semaines plus tard, etc.

L’amour ne doit pas être un bien de consommation

L’autrice utilise en exemple redondant la vie de Leonardo Di Caprio qui a enchaîné des dizaines d’aventures sans jamais rencontrer l’amour ! En effet, l’amour ne doit pas être un bien de consommation mais une recherche de l’altérité, une recherche d’une personne différente avec ses qualités et ses défauts, une recherche de quelqu’un qui va nous enrichir par ses différences.

Des jeunes femmes qui se ressemblaient toutes

L’autrice nous raconte que Leonardo Di Caprio avait des liaisons avec des jeunes femmes qui se ressemblaient toutes, comme si Leonardo Di Caprio sortait toujours avec le même top-model échappé d’un magazine de mode. Évidemment, Leonardo Di Caprio collectionnait les conquêtes comme certains hommes collectionnent des montres. Évidemment, Leonardo Di Caprio ne pouvait pas trouver l’amour ainsi.

La complémentarité entre les êtres humains

Eh oui, l’homme ou la femme de votre vie doit certainement être imparfait physiquement, ne pas partager toutes vos idées, avoir des traits de caractères divergents, mais ce sera avec cette personne que vous serez bien grâce à la complémentarité entre les êtres humains.

Clones de l’être parfait

Si vous êtes toujours avec moi à cette ligne de mon commentaire, cela veut certainement dire que, comme moi, vous partagez ce regard de l’autrice sur la triste mutation du vrai amour vers une consommation de clones de l’être parfait sans vraiment l’aimer. Alors cette bande dessinée doit être géniale ?

Remettre l’amour à sa place

Dans son propos et son récit, oui cette BD est géniale et elle a le mérite de remettre l’amour à sa place mais… MAIS je n’accroche pas du tout avec le graphisme de la BD. Non, je suis désolé, les dessins de la bande dessinée ne me séduisent pas. Rassurez-vous, cette BD-essai reste lisible et passionnante mais je n’ai pas été accompagné par les illustrations. Bon, tous les goûts et les couleurs sont dans la nature alors je vous invite à juger par vous-même si vous appréciez les dessins de la BD (n’hésitez pas à regarder notre petite vidéo amateur).

La rose la plus rouge s'épanouit - Roman graphique - Critique
Cette BD est extrêmement enrichissante sur la perception du rapport amoureux

AVIS sur la bande dessinée La rose la plus rouge s'épanouit

En conclusion, voilà une BD très intéressante qui fait réfléchir positivement. Dommage, à mon avis, que les dessins ne soient pas à la hauteur du sujet. Quoi que l’on pense du graphisme, cette bande dessinée reste vraiment enrichissante à lire… et vous pourrez ensuite prendre la main de la personne qui partage votre vie en savourant le fait que cette personne ne soit pas une star du cinéma.

9Score Expert
Une bande dessinée très intéressante

Cette bande dessinée démontre à quel point la relation amoureuse peut être pervertie par la société de consommation

Graphisme
7.5
Scénario
9.5
Livre objet
8.5
Prix
9
Ce qui est bien
  • Une vraie source de pensée
  • Sujet traité à la perfection
  • Des informations pertinentes
  • Favorise la prise de conscience
Ce qui est moins bien
  • Le graphisme trop stérile
  • L'érotisme est absent

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La rose la plus rouge s'épanouit

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À propos de l'autrice de la BD La rose la plus rouge s'épanouit

Née en 1978, Liv Strömquist est auteure de bandes dessinées, journaliste de télévision et animatrice de radio. Après avoir obtenu son diplôme en sciences politiques, elle se consacre aux questions sociales et en particulier à la condition de la femme, aux problèmes du tiers monde et aux politiques d’immigration.

Réalisant des bandes dessinées dès l’âge de huit ans, elle publie son premier livre, Hundra procent fett (100% graisse) en 2005, puis Drift malmö (La dérive des pulsions) en 2007, Einsteins fru (Madame Einstein) en 2007, Prins Charles känsla (Les sentiments du prince Charles) en 2010, Ja till Liv (Oui à la vie) en 2011, Kunskapens Frukt (L’origine du monde) en 2014 et Uppgang och fall (Grandeur & décadence) en 2016. Liv Strömquist a travaille pour le journal suédois Dagens Nyether et les revues Bang et Ordfront Magasin. Elle a reçu plusieurs prix littéraires dont le prestigieux prix de la satire « Ankan » décerné par le magazine Expressen.

Liv Strömquist est une auteure très populaire en Suède et ses livres connaissent toujours un grand succès auprès du public et de la critique. Ses bandes dessinées Les sentiments du Prince Charles et L’origine du monde ont aussi été adaptées au théâtre et mises en scène au Mälmo Stadsteater.

Depuis le printemps 2016, Liv Strömquist a animé avec l’écrivain Horace Engdahl, membre de l’Académie suédoise, la série d’émissions Liv och Horace i Europa pour la chaîne de télévision suédoise SVT.

VIDÉO de la bande dessinée La rose la plus rouge s'épanouit

Éditeur de la BD La rose la plus rouge s'épanouit

Cette bande dessinée est publiée par les Editions Rackham.

Les photos, textes, illustrations, vidéos et documents sont les propriétés de leurs auteurs et éditeurs respectifs.

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