Bertha Boxcar | Film de Martin Scorcese

Le film Bertha Boxcar est inspiré d’une histoire vraie puisque le film de Martin Scorcese se situe au cœur de la Grande Dépression de 1929 consécutive au krach de la Bourse de New York qui provoque un chômage de masse culminant au quart de la population américaine en 1933 avec deux millions d’Américains sans logement ! Certains hommes ayant perdu leur emploi choisirent la voie de la délinquance pour subsister tandis que certaines femmes ayant perdu leur emploi choisirent la voie de la prostitution occasionnelle ou en maison close comme en témoigne la scène culte où Martin Scorcese interprète lui-même le rôle d’un client d’une maison close ! Bertha Boxcar et son amant Big Bill Shelly sont donc deux personnages de fiction qui évoluent au milieu d’une grande histoire vraie : l’Histoire ! Pour retranscrire cette histoire dans l’Histoire, Roger Corman a produit Bertha Boxcar en allouant à Martin Scorcese un budget moyen et donc peu de jours de tournages. La contrainte suscitant la création, Martin Scorcese a réussi à faire un chef d’œuvre avec Bertha Boxcar : certaines scènes touchent au sublime ! Alors, oui, on peut sentir parfois un petit manque de budget mais cela n’affecte en rien la qualité du film. Oui, il y a quelques scènes érotiques et elles sont en parfait accord avec l’histoire du film en apportant des éléments à la personnalité de Bertha Boxcar. Certes, il n’y avait pas de scènes érotiques dans Bonnie & Clyde mais Clyde Barrow était impuissant donc ce n’était juste pas possible même si Bonnie, comme beaucoup de femmes, appréciait un homme impuissant. Donc on ne peut pas comparer ce qui n’est pas comparable. D’ailleurs si Bertha Boxcar se situe dans le même univers que Bonnie & Clyde, leur trame narrative est totalement différente avec une accentuation de la dimension sociale et politique pour Bertha Boxcar ; un point qui rend d’ailleurs Bertha Boxcar très intéressant. De la même manière, les scènes érotiques très sages de Bertha Boxcar apportent aussi beaucoup de profondeur et d’humanité au film.